NOTE DE SYNTHÈSE MÉTHODOLOGIE

NOTE DE SYNTHÈSE MÉTHODOLOGIE. La note de synthèse est un exercice normé, autrement dit qui répond à des codes très précis. Il est donc primordial de maîtriser la méthode avant de travailler sur la gestion du temps. Il convient également de savoir comment procéder à une lecture adaptée et à la rédaction de la note. Dans la suite de cette fiche, nous nous proposons de répondre aux questions suivantes:

  • D’abord, qu’est-ce qu’une note de synthèse? Autrement que faut-il faire?
  • A quoi faut-il s’attendre avec le dossier?
  • Comment effectuer une lecture efficace du dossier?
  • Puis, comment bien utiliser le brouillon?
  • Enfin, à quoi faut-il être attentif lors de la rédaction de la synthèse?
On voit la vignette de la vidéo Youtube sur la méthode de la note de synthèse.

1. Note de synthèse méthodologie: définir les concours de l’exercice

< synthesis (grec) = poser ensemble

La synthèse  de documents consiste à résumer de manière organisée et problématisée les informations / opinions fondamentales contenues dans un dossier compilant divers documents et à les présenter de manière impersonnelle.

La note de synthèse repose donc sur deux actes simultanés :

  • »  résumer
  • » présenter

Par ailleurs, il s’agit de deux modes opératoires sous-jacents :

  • » organiser et problématiser le résumé
  • » présenter les documents de manière impersonnelle

Remarque 1 : La  synthèse de documents versus dissertation

Bien que la dissertation requière une problématique et un plan en deux ou trois parties, les deux exercices sont très différents :

  • La dissertation est une réflexion personnelle qui s’adosse à une culture individuelle
  • La synthèse au contraire est objective et ne suppose pas d’apport de culture personnelle

Remarque 2 :La synthèse n’est pas un résumé

  • Le résumé porte sur un texte unique tandis que la synthèse s’applique à plusieurs documents.
  • La synthèse est réalisée à partir de documents multiples de natures diverses. (textes littéraires, textes civilisationnels, iconographies…)
  • La synthèse s’adresse à un destinataire et c’est en fonction de celui-ci que la synthèse est effectuée.

Ainsi, les compétences visées sont:

  1. Synthétiser : il s’agit à la fois de sélectionner et de hiérarchiser l’information. Le thème étant le même au sein d’un même dossier, il faut rendre compte des opinions qui se recoupent mais aussi des disparités.
  2. Organiser ses idées/faire un plan : il est nécessaire de trouver un plan qui rende compte de l’information.
  3. Manipuler de nombreux documents : l’une des difficultés à surmonter est la masse de documents qui exclut tout traitement exhaustif et requiert une bonne gestion du temps. Elle est souvent constituée de sorte que la lecture ne puisse être terminée afin d’évaluer la capacité à synthétiser et à prendre des décisions.

La culture générale intervient ici car elle doit permettre au candidat de saisir tout de suite les enjeux du dossier sans attendre d’avoir pris connaissance de la totalité des textes. » ce qui permet de dégager du temps pour organiser la réflexion.

  • Quelques temps forts de la méthode
  • Le sujet

NB : Dans le cadre de l’entreprise, le dossier portera sur un thème technique, dans un concours administratif, il renverra à un aspect spécifique (droit, culture…) mais dans le cadre universitaire le dossier renverra à un sujet de socio-culturel.

  • Le libellé

Il précède le dossier et s’avère porteur d’informations.

  • Or le libellé précise le thème
  • Il peut parfois être porteur de davantage d’informations (le plan notamment)

2. NOTE DE SYNTHÈSE MÉTHODOLOGIE : Le dossier

Il suscite souvent bien des inquiétudes en raison de son hétérogénéité, de son volume, d’un document qui semble décroché…   » l’exercice évalue les capacités d’adaptation sans fuite.

  • Dossier composé de documents de natures différentes

 Il faut relier les documents les plus implicites au sujet clairement exposé dans les autres documents.

  • Dossier volumineux

Le dossier compte alors des documents très riches et des documents plus simples. Il faut alors passer très rapidement sur ceux qui s’avèrent les plus simples pour accorder le temps nécessaires à ceux qui apportent le plus de matière, de nuance…

  • Dossier traitant de sujets différents

Il peut arriver que les documents traitent tous d’un même sujet hormis l’un d’entre eux. Il faut alors revoir la problématique et l’ouvrir davantage pour qu’elle permette de traiter ce dernier document également.

NB : le danger est de délaisser un document parce qu’il embarrasse (trop différent, trop ambigu…)

3. La lecture

Quel mode de lecture adopter ? Le choix doit être effectué en fonction de deux paramètres : le temps imparti pour l’épreuve et le type de dossier.

  • La lecture « traditionnelle » : lecture attentive, exhaustive et « passive » (en ce sens qu’elle exclut tout autre activité simultanée). Elle est difficile à tenir sur cet exercice : elle nécessite d’être adaptée à l’exercice : on surligne les idées essentielles dans les documents en même temps qu’on remplit un tableau en parallèle.
  • La lecture rapide : elle suppose de passer très vite sur la majeure partie du document afin de ne s’attacher qu’à des termes clé.

Le but de la lecture est d’identifier :

  • le thème
  • l’idée générale propre à chaque document

Attention: le titre est parfois trompeur !

Paradoxe : vous devez faire comme si le correcteur ne connaissait pas le dossier alors même qu’il aura une connaissance d’autant plus détaillée des documents qui le constituent qu’il ne sera pas limité par le temps. (pas de renvoi au texte, pas de parenthèse, tout est explicite)

NB : le danger est le contresens, la fausse information.

  • Il faut aussi faire apparaître les liens logiques entre les idées.

Il est bienvenu de dégager la problématique des textes, la thèse de l’auteur, dès la lecture (et non attendre le moment de la rédaction pour s’interroger sur la question).

» Quel thème est développé ?

PUIS  » Quel point de vue est donné sur le thème ?

Ce qui permet ensuite de confronter les diverses approches des auteurs.

NB : Contrairement à la dissertation ou au commentaire qui exigent de créer une problématique au regard de votre lecture personnelle, il s’agit ici de repérer celle qui est défendue.

Elle peut reposer sur deux principes :

  • La confrontation de deux termes

Ex : thème : l’art (à lui seul le thème ne s’avère pas problématique)

L’approche du texte : la mort (de l’art)

» c’est donc la confrontation du thème et de l’approche qui fait surgir le problème, la discussion.

  • La définition d’un mot ou d’un concept

Ex : le féminisme

NB : la problématique est généralement annoncée à la fin de l’introduction. Il s’agit de la repérer et de lire le texte afin de vérifier que l’auteur y répond. Si ce n’est pas le cas votre problématique est inexacte.

  • la problématique

Elle est l’étape clé du travail : elle doit être suffisamment large pour englober la totalité des documents dans leur diversité et en même temps elle doit être suffisamment précise pour refléter la singularité du dossier.

Elle est la question qui va guider la réflexion en ce sens que le plan tout entier se veut la réponse à la question posée par la problématique.

  •  Le relevé des idées

C’est une étape déterminante car elle doit permettre d’éviter les écueils tels que la paraphrase, la copie ou la citation. Ce travail s’avère fondamental au moment de la rédaction.

Cette étape compte deux dimensions :

  • Interne au  texte

Il s’agit à cette étape de consigner, au brouillon, sous forme de notes articulées, les arguments du texte.

» Problème : comment sélectionner ce qui nécessite d’être consigné et ce qui doit être écarté ?

  • Ce qu’il convient d’écarter immédiatement : ce qui n’est pas pertinent au regard de la problématique.
  • Ce qui peut être conservé est l’argumentaire lié à la problématique, il faudra cependant exercer des coupes en la matière.

» Quel sort accorder aux exemples ?

Il faut en distinguer deux sortes :

  • Argumentatif : il apporte des éléments d’information que l’argument abstrait ne donnait pas.
  • D’illustration : il vient donner une image concrète à l’abstraction argumentative

Il faut donc conserver quelques exemples qui apporteront des éclairages sur la problématique afin de n’avoir pas une argumentation sèche.

» Quelle importance accorder aux liens logiques ?

Leur importance est considérable et ce à double titre :

  • D’abord, vous devrez consigner et respecter l’articulation des idées par les auteurs en repérant ces liens logiques.
  • Puis, vous devrez vous-même en faire usage lors de la rédaction au cours de laquelle vous devrez agencer vos propres arguments.

VOIR LA FICHE SUR LES CONNECTEURS LOGIQUES

Attention à la juxtaposition, il faut en limiter l’usage car elle dénote une faiblesse de l’argumentation contrairement au lien très fort de cause à conséquence ou l’opposition.

  • Externe : le relevé doit permettre de mettre les documents en relation

On pourra relever l’idée secondaire d’un document parce qu’elle sera l’objet d’un développement dans un autre document.

  • La confrontation des idées

Il s’agit d’exploiter l’étape précédente de manière dynamique c’est-à-dire qu’il faut faire interagir les arguments repérés dans chacun des documents.

Nous vous recommandons fortement l’usage d’un tableau. En effet, celui-ci requiert la brièveté, il facilite la lisibilité et doit mettre en évidence les récurrences.

Après avoir repris le tableau, il s’agit d’élaborer un plan :

Remarque: il est exclu de traiter un texte par partie.

Il s’agit de :

  • classer (on rassemble les idées qui se recoupent)
  • hiérarchiser : entre parties et sous-parties mais aussi dans la progression entre I et III (on débute par les idées les plus communes afin de conserver les idées les plus originales qui ouvrent sur autre chose pour la fin)

Attention : le plan doit éviter les redites, il est équilibré et clair.

Divers types de plan sont envisageables au regard du dossier et de la problématique : le plan

  • dit « dialectique » thèse, antithèse, synthèse.
  • puis » explicatif » : présentation des faits, leurs causes, leurs conséquences, les remèdes.
  • Ensuite, le plan épistémologique (Quoi ? Comment ? Pourquoi ?)
  • Enfin, le plan thématique (Thème1, thème 2, thème 3)
  • La rédaction (nous y reviendrons de manière plus détaillée dans le point suivant)

Quelques rappels des procédures rédhibitoires :

  • Le texte est synthétique (sans fioriture donc)
  • La langue est impeccable : concise et correcte (du point de vue de la syntaxe comme de l’orthographe)
  • La copie est proscrite c’est-à-dire que vous pouvez seulement reprendre les mots clé ou connecteurs logiques.

NB : on reprend un mot qui paraît un concept majeur du texte mais pas une expression tout entière.

  • La paraphrase est lourdement sanctionnée : elle consiste à conserver une phrase dont on se contenterait de modifier le style (par l’intermédiaire de synonymes). Or, l’objectif de l’exercice requiert l’évocation des idées et non le style.
  • Il convient d’utiliser la citation dans des cas bien spécifiques : lorsqu’on cite un philosophe dans un texte, au cours d’une interview… Rappelons qu’il faut placer les propos entre guillemets et les attribuer à la personne qui les a prononcés.

4. Note de synthèse : la rédaction

A. L’introduction

Phrase d’accroche

Elle éveille l’intérêt du lecteur. Cette phrase doit être en rapport avec le dossier dont il faut faire la synthèse.

NB : certaines fadaises sont à bannir : « Depuis la nuit des temps… Depuis toujours… A l’heure actuelle… »

  • Présenter le corpus et le thème (en particulier la nature des documents)
  • Annoncer la problématique
  • Indiquer le plan

Le développement.

  • Il faut équilibrer équitablement toutes les parties.
  • Pas de traitement d’un document par partie.
  • La première phrase annonce l’idée fondatrice de la partie.
  • On confronte les approches (selon X… mais Y apporte un regard très différent…)
  • Les références aux documents sont précises (auteur, titre)
  • La dernière phrase du paragraphe est un récapitulatif

La conclusion

Elle dresse un bilan objectif de la synthèse sans reprendre le plan. En 4 ou 5 lignes on constate l’accord, l’incertitude des documents à propos de la question posée.

Les principales erreurs

  • Le plan du texte : il est inutile car chronophage et inopérant. On perd la substance argumentative du texte.
  • Les problématiques trop resserrées ou trop larges : la première exclut une partie entière de la pensée exprimée et la seconde est trop vaste pour refléter véritablement la thèse développée.
  • L’absence de liens logiques est pénalisante car elle témoigne d’une mauvaise compréhension du dossier.

Note de synthèse: en guise de conclusion 

Utilisation du temps imparti (3h)

1) Lecture et analyse (1h)

  • lecture du sujet et survol des documents (5 min)
  • Lecture attentive des documents (55 min)

2) Brouillon (30 min)

  • Construire le plan (20 min)
  • Rédiger l’introduction (5 min)
  • Rédiger la conclusion (5 min)

3)Rédaction de la note de synthèse (1h30)

  • Rédaction (1h20)
  • Relecture (10 min)

Note de synthèse: fin

Ainsi, nous espérons que cette fiche sur la note de synthèse a pu vous être utile dans votre préparation. Enfin, n’hésitez pas à nous l’indiquer dans la partie « commentaires » ou à poster des questions. D’ailleurs, elles peuvent faire avancer d’autres personnes. Merci de votre lecture!

POUR ALLER PLUS LOIN:

Note de synthèse exemple

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