Spleen Baudelaire. Dans Les Fleurs du mal, recueil publié en 1857, Charles Baudelaire s’appuie sur le thème récurrent du « spleen ». En effet, un cycle de quatre poèmes s’intitule « spleen ». (Pour voir le commentaire de « Quand le ciel bas et lourd », clique ICI.)Le terme vient de l’anglais. Il désigne la rate. Or, depuis l’Antiquité, cette dernière est considérée comme le siège des humeurs. On distinguait alors, les « humeurs claires » qui venaient du cœur et renvoyaient aux gens heureux et les « humeurs noires » sécrétées par la rate et qui désignaient les gens colériques ou malheureux.
Le terme « spleen » est polysémique. Il renvoie :
- D’abord, au sens premier, il désigne une tristesse vague dont les causes sont inconnues.
- Or, Baudelaire lui confère le sens du mot « mélancolie » au XIXème siècle c’est-à-dire une forme de dérèglement de la raison. Au fond, le spleen correspond à ce que l’on désigne aujourd’hui par le mot dépression.