Le poème symboliste « Correspondances » de Charles Baudelaire s’inscrit dans la section intitulée « Spleen et idéal » des Fleurs du mal, recueil paru en 1857. Le poète y développe la théorie du philosophe suédois Swedenborg. Selon celui-ci, le monde est un écho à la vie divine. Le monde matériel trouve un écho dans le monde immatériel. De même le monde visible trouve une résonance dans le monde invisible. Or, le poète ne retient que l’aspect esthétique de la théorie philosophique du Suédois. Cette harmonie parfaite transparaît dans la synesthésie dont Baudelaire a fait l’expérience à travers les paradis artificiels, le haschich en particulier. Ainsi, dans la lutte permanente que se livrent le spleen et l’idéal dans le recueil (voir « Quand le ciel bas et lourd » qui relate ce combat allégorique), « Correspondances » relève de l’idéal.
Continuer la lecture de CORRESPONDANCES BAUDELAIRE