ORAL BAC DE FRANCAIS 2024. Quelles sont les pires erreurs à éviter le jour de l’oral du bac de français? Nous avons listé les cinq erreurs les plus ennuyeuses. Nous vous proposons même en fin d’article deux bonus.
I)Les cinq pires erreurs à l’oral du bac de français
Première erreur: réciter le cours de français
Il faut que tu comprennes bien le contexte pour comprendre que la récitation pure et simple de ce que tu as écrit en cours avec ton professeur est catastrophique.
- D’abord, il faut que tu saches qu’un examinateur à l’oral fait passer deux demie classes. Autrement dit, sur les quelques jours de l’oral, il va faire passer la moitié de tes camarades de classe. Ainsi, au bout du deuxième ou troisième élève qui reprend la même problématique, la même introduction au mot prêt, décèle tout de suite qu’il ne s’agit pas d’une lecture littéraire personnelle du texte mais bien d’une récitation du cours.
- Dis-toi bien une chose : mieux vaut être un peu maladroit dans ses mots, proposer une problématique un peu moins bien formulée mais qui offre à l’examinateur une approche réellement personnelle sur le texte !
Deuxième erreur: relire le texte
Rappelons que la lecture du texte se fait juste après l’annonce de la problématique. Dès lors, le texte est bel et bien mis en voix par le candidat. Il n’est donc pas intéressant de relire des pans du texte quand tu veux justifier un argument que tu avances. Pourquoi ?
- D’abord, cela fait une répétition du fait que tu as déjà lu et ensuite cela te pénalise car, au fond, ça ne fait pas avancer ton argumentation et cela occupe le peu de temps dont tu disposes.
- Que faut-il faire alors pour éviter de tomber dans cet écueil ? C’est très simple ! Tu t’appuies sur un argument précis et tu cites un exemple circonscrit.
- Prenons un exemple pour que ce soit plus clair. Imaginons que ton argument consiste à vouloir montrer que le texte à l’étude est lyrique. Tu cites une phrase ou un morceau de phrase qui contient éventuellement une métaphore ou une comparaison lyrique ; ou bien tu cites 4 ou 5 mots du champ lexical du lyrisme, mais tu ne relis pas un quatrain entier, par exemple.
Troisième erreur: la gestion du temps
- Pour rappel, tu disposes de 12 minutes, en sachant que ces 12 minutes comprennent la lecture, la présentation du texte, l’analyse elle-même et une brève conclusion. En d’autres mots, si l’on retire les 2 minutes de lecture, il te reste 10 minutes pour effectuer : introduction, développement et conclusion.
- Or, tu ne dois, ni bâcler le travail en 5 minutes car cela donne l’impression catastrophique que tu n’as pas travaillé ni compris le texte !
- A l’inverse, tu ne dois pas avoir abordé seulement le premier quatrain de l’étude d’un sonnet complet à l’issue de ce temps car même si tu as dit des choses passionnantes, tu n’as pas répondu aux exigences de l’épreuve !
- Comment faire alors ? Le mieux est de profiter de ces quelques jours avant l’épreuve pour t’entraîner et pratiquer ! Tu vas voir alors que ton introduction ne peut pas être aussi longue qu’à l’écrit ! Tant pis, ce sont deux épreuves différentes, il faut l’accepter.
- Ensuite, si tu fais l’exercice en t’entraînant, tu vas voir que tu ne pourras pas tout dire, et l’examinateur le sait très bien ! Qu’attend-il alors de toi ? Il veut seulement que tu montres que ton analyse littéraire indique que tu as compris l’essentiel : que dit l’auteur ? Comment le dit-il ? Quelle conclusion peut-on en tirer ?
Quatrième erreur: la paraphrase
- Ce n’est pas parce que le commentaire du texte se fait à l’oral et non plus à l’écrit que tu dois oublier tout ce que tu as appris depuis la seconde, c’est-à-dire le fonctionnement de l’argumentation.
- En effet, à l’oral le candidat se dit que le temps est limité, il veut nous montrer qu’il a compris et travaillé, ce qui est une très bonne chose mais trop souvent l’élève s’y prend mal en voulant donner toutes ses idées mais en oubliant de les articuler autour d’arguments et d’exemples précis.
- Prenons là encore un exemple pour être plus clair car cette erreur peut te coûter cher ! Tu veux montrer que l’auteur utilise le lyrisme et que cela permet de mettre en évidence toute une réflexion sur le sens de la vie et le poids existentiel de notre situation d’êtres mortels. Il y a donc là deux idées que tu veux développer. Pour les rendre indiscutables, tu dois pour chacune d’elles relever des procédés littéraires qui montrent le lyrisme et d’autres qui montrent ce questionnement sur la mort.
- Ensuite, tu dois citer des exemples précis du texte pour le prouver. Comme nous l’avons dit plus haut qu’il est alors bon de choisir de brefs morceaux de phrase ou une phrase.
Cinquième erreur: oublier que c’est un oral
Si la technique argumentative est strictement la même qu’à l’écrit, la situation est bien différente. Tu as un examinateur face à toi, il faut donc interagir avec elle ou lui.
- Première chose à éviter ABSOLUMENT ! Tout rédiger. Nous te conseillons de rédiger ta petite présentation, ta conclusion mais en prenant soin de bien lever la tête lorsque tu las présentes à l’oral pour que ton regard entre en contact avec le sien.
- Pour le reste, procède sous forme de notes ! Il vaut mieux chercher ses mots, bafouiller et se reprendre que de lire ton analyse. Ta capacité à bien lire est déjà évaluée pendant la lecture du texte, pour le reste, tes notes sont un support télégraphique qui te permet de suivre l’organisation de tes idées et de ne rien oublier.
- Mais surtout regarde la personne, ne lis pas l’introduction à un rythme effréné, il y a face à toi quelqu’un qui t’écoute.
- D’ailleurs, une fois encore nous parlons d’expérience : les candidats s’enchaînent toute la journée. Il faut donc que tu permettes à l’examinateur de suivre ton raisonnement. Or, le candidat qui parle trop vite et qui passe en fin de demi-journée, sera confronté à un examinateur fatigué. En effet, malgré toute sa bonne volonté, il sera moins concentré qu’au premier candidat. Mais si le candidat parle au rythme qui est celui de la conversation, il va l’aider à mieux suivre son raisonnement.
II) Bonus
Premier bonus: bien organiser ses notes
Avec le stress, c’est normal, c’est l’un des vos premiers oraux, certains candidats se perdent dans leurs notes et se mettent à tourner frénétiquement leurs feuilles de notes à la recherche de la suite du raisonnement. Cela peut être évité en prenant différentes précautions : n’écris que sur les rectos des feuilles et numérote les en bas de pages (pas de problèmes comme ça à chercher l’ordonnancement des feuilles !) Note la structure de ta prise de parole de manière visuelle, fais bien ressortir les grands moments (en changeant de couleur par exemple) : l’introduction, la problématique, les mouvements, la conclusion. Pourquoi ? Ainsi, tu ne pourras pas te perdre car tout est clair et ensuite ça te permet de bien vérifier que tu es dans le timing, ni trop en avance ni en retard sur le temps dont tu disposes.
Deuxième bonus: le matériel et sa gestion
Combien de candidats voit-on qui se mettent dans des situations de stress inutile car ils pouvaient s’en prémunir?
- Pour cela, prépare bien tes affaires de sorte qu’au moment où c’est à toi de venir faire ta préparation de 30 minutes, tu sois bien concentré là-dessus seulement.
- Prépare ta convocation et ta pièce d’identité la veille. Vérifie que tu as bien en ta possession tes textes, le descriptif donné par l’enseignant et les livres.
- Pense à prendre de l’eau, on a parfois la gorge sèche en raison de l’anxiété.
- Prévois plusieurs stylos car il est ennuyeux que ton encre vienne à bout pendant que tu travailles.
- Pense aussi des surligneurs et des stylos de plusieurs couleurs, cela te permettra de mieux préparer ton brouillon.
Pour aller plus loin: