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Le jeu de l’amour et du hasard acte III, scène 6

On voit Arlequin qui part pour créer le quiproquo avec Lisette dans le jeu de l'amour et du hasard acte III, scène 6.

introduction au Jeu de l’amour et du hasard acte III, scène 6

Marivaux écrit la pièce Le jeu de l’amour et du hasard en 1730. Dans l’acte III, scène 6, Silvia, une jeune de noble condition, doit épouser Dorante, un jeune homme bien né également. Or, ils ne se connaissent pas. Silvia a donc l’idée de demander à sa servante, Lisette de se faire passer pour elle. De même, Dorante demande à son valet Arlequin de se faire passer pour lui afin de découvrir qui est la jeune fille qui lui est destiné.

Problématique: nous nous demanderons quelle est la force burlesque de ces aveux?

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L’OEUVRE DE ZOLA INCIPIT (chapitre 1)

Le Naturalisme, dont Emile Zola est le chef de file, repose sur des descriptions détaillées dignes des tableaux impressionnistes. Ainsi, l’incipit de L’Oeuvre de Zola (chapitre 1) débute par une rencontre inattendue entre un peintre, Claude Lantier, et une jeune femme apeurée, Christine. Comment dès lors la rencontre se transforme-t-elle en un tableau animé?

On voit l'oeuvre de Zola, incipit en tableau impressionniste.

Texte de L’Oeuvre de Zola incipit (chapitre 1):

Claude passait devant l’Hôtel-de-Ville, et deux heures du matin sonnaient à l’horloge, quand l’orage éclata. Il s’était oublié à rôder dans les Halles, par cette nuit brûlante de juillet, en artiste flâneur, amoureux du Paris nocturne. Brusquement, les gouttes tombèrent si larges, si drues, qu’il prit sa course, galopa dégingandé, éperdu, le long du quai de la Grève. Mais, au pont Louis-Philippe, une colère de son essoufflement l’arrêta : il trouvait imbécile cette peur de l’eau ; et, dans les ténèbres épaisses, sous le cinglement de l’averse qui noyait les becs de gaz, il traversa lentement le pont, les mains ballantes.

Du reste, Claude n’avait plus que quelques pas à faire. Comme il tournait sur le quai de Bourbon, dans l’île Saint-Louis, un vif éclair illumina la ligne droite et plate des vieux hôtels rangés devant la Seine, au bord de l’étroite chaussée. La réverbération alluma les vitres des hautes fenêtres sans persiennes, on vit le grand air triste des antiques façades, avec des détails très nets, un balcon de pierre, une rampe de terrasse, la guirlande sculptée d’un fronton. C’était là que le peintre avait son atelier, dans les combles de l’ancien hôtel du Martoy, à l’angle de la rue de la Femme-sans-Tête. Le quai entrevu était aussitôt retombé aux ténèbres, et un formidable coup de tonnerre avait ébranlé le quartier endormi.

Arrivé devant sa porte, une vieille porte ronde et basse, bardée de fer, Claude, aveuglé par la pluie, tâtonna pour tirer le bouton de la sonnette ; et sa surprise fut extrême, il eut un tressaillement en rencontrant dans l’encoignure, collé contre le bois, un corps vivant. Puis, à la brusque lueur d’un second éclair, il aperçut une grande jeune fille, vêtue de noir, et déjà trempée, qui grelottait de peur. Lorsque le coup de tonnerre les eut secoués tous les deux, il s’écria :

— Ah bien ! si je m’attendais… Qui êtes-vous ? que voulez-vous ?

Il ne la voyait plus, il l’entendait seulement sangloter et bégayer :

— Oh ! monsieur, ne me faites pas du mal… C’est le cocher que j’ai pris à la gare, et qui m’a abandonnée près de cette porte, en me brutalisant… Oui, un train a déraillé, du côté de Nevers. Nous avons eu quatre heures de retard, je n’ai plus trouvé la personne qui devait m’attendre… Mon Dieu ! c’est la première fois que je viens à Paris, monsieur, je ne sais pas où je suis…

Un éclair éblouissant lui coupa la parole ; et ses yeux dilatés parcoururent avec effarement ce coin de ville inconnue, l’apparition violâtre d’une cité fantastique. La pluie avait cessé. De l’autre côté de la Seine, le quai des Ormes alignait ses petites maisons grises, bariolées en bas par les boiseries des boutiques, découpant en haut leurs toitures inégales ; tandis que l’horizon élargi s’éclairait, à gauche, jusqu’aux ardoises bleues des combles de l’Hôtel-de-Ville, à droite jusqu’à la coupole plombée de Saint-Paul. Mais ce qui la suffoquait surtout, c’était l’encaissement de la rivière, la fosse profonde où la Seine coulait à cet endroit, noirâtre, des lourdes piles du pont Marie aux arches légères du nouveau pont Louis-Philippe. D’étranges masses peuplaient l’eau, une flottille dormante de canots et d’yoles, un bateau-lavoir et une dragueuse, amarrés au quai ; puis, là-bas, contre l’autre berge, des péniches pleines de charbon, des chalands chargés de meulière, dominés par le bras gigantesque d’une grue de fonte. Tout disparut.

Emile Zola, L’Oeuvre, 1886

I) Une rencontre inattendue

A/Claude

-Il est immédiatement présenté par son prénom, « Claude ».

-De plus, c’est un personnage modeste, désigné selon un vocabulaire artistique « peintre » et « artiste ». Son atelier est situé dans les combles ce qui trahit sa condition sociale. Les lieus semblent décrépis : « vieille porte ».

-Il est mal à l’aise avec son corps  comme l’indiquent les adjectifs péjoratifs : « dégingandé, mains ballantes.

-de même son tempérament transparaît en filigrane : « colère », un être solitaire « surprise », « tressaillement »  et « méfiance » envers la fille.

-D’ailleurs, les mots de Claude trahissent sa surprise et sa méfiance face à la jeune femme, la suite de phrases interrogatives le montre : « qui êtes-vous ? Que voulez-vous ? »

B/La jeune femme (Christine)

  • La révélation de la présence de la jeune femme se fait selon une progression : « un corps vivant », « une grande jeune fille », « la jeune fille ».
  • Elle apparaît comme une créature fragile : « grelottait de peur », « sangloter », « bégayer ».
  • De plus, ses propos marquent la crainte, elle s’interrompt sans cesse : « c’est le cocher que j’ai pris à la gare, et qui m’a abandonnée près de cette porte en me brutalisant… ».Elle revêt un aspect enfantin. La jeune femme commet même une erreur de langage : « ne me faites pas du mal » qui souligne davantage encore son aspect puéril.
  • Elle semble perdue, comme une provinciale qui arriverait à la capitale : « je  n’ai plus trouvé la personne qui devait m’attendre… » là encore la phrase s’interrompt comme l’indiquent les points de suspension.

C/Une nuit d’orage

  • D’abord une atmosphère façonnée par le lieu « Hôtel de ville » et l’heure matinale « deux heures du matin ». L’auteur favorise un contexte surprenant pour une rencontre.
  • Puis se déploie une atmosphère lugubre comme l’indique le champ lexical de la nuit : « deux heures du matin », « nuit », « nocturne », « ténèbres » est répété. Zola crée une atmosphère inquiétante qui est renforcée par les conditions météorologiques.
  • Par la suite l’atmosphère est oppressante : « orage », « brûlante », « gouttes », « averse », « éclair », coup de tonnerre ». D’ailleurs le terme « éclair » est répété à plusieurs reprises. L’orage crée une sorte de tension dramatique.
  • D’ailleurs, le champ lexical de la lumière renforce l’effet de dramatisation : « vif éclair », « illumina », « réverbération », « alluma », « éclair éblouissant »

Enfin, la rencontre est relatée en point de vue omniscient ce qui permet au lecteur d’accéder à l’apparence des protagonistes ainsi qu’au ressenti des personnages.

Par exemple : « Claude n’avait plus que quelques pas à faire ».

II) Une description picturale

A/Un décor urbain

-Tout d’abord, nous observons un champ lexical de Paris dans lequel le cheminement du personnage est relaté : « Halles, Quai de grève, quai de Bourbon, île Saint-Louis ». L’auteur crée une énumération des lieux parisiens.

-Puis l’itinéraire suivi par le personnage est décrit avec précision : « rôder, flâneur » mais cette errance dans une ville qu’aime profondément Claude Lantier se transforme par le fait de la pluie. On constate alors une énumération : « il prit sa course, galopa, dégingandé, éperdu » : la course du héros est effrénée pour échapper à la pluie battante.

-Ensuite la description effectuée est précise, réaliste, elle s’attache à fournir des détails comme le montre le champ lexical de l’architecture : « vieux hôtels », « hautes fenêtres », « antiques façades », « balcon », « terrasse », fronton ».

-Enfin, la ville est décrite de manière péjorative : « grand air triste », « quartier endormi », « vieille ». Paris a un air mélancolique en cette chaude nuit orageuse de juillet.

B/Des lignes et des couleurs

-D’abord, la description des lieux est organisée comme un tableau, selon des lignes de forces :

  • D’abord on constate l’usage de lignes qui structurent le tableau, des lignes de force. Ainsi les lignes verticales forment un cadre : les gouttes de pluie « si drues », « cinglement de l’averse », « une grande jeune fille ».
  • Ensuite les lignes horizontales viennent rompre cette verticalité : « ligne droite et plate des vieux hôtels », « une rampe de terrasse », « le quai ».
  • Enfin les arrondis marquent une rupture avec la linéarité : « porte ronde » et « horloge ».
  • ensuite ce tableau prend vie grâce à une palette de couleurs. Pourtant avant la rencontre le lieu était marqué par l’obscurité et des rais de lumière. Après la rencontre, la pluie s’arrête et le tableau se dévoile sous les yeux du lecteur à travers le point de vue interne de la jeune fille : « mais ce qui la suffoquait surtout ».
  • En outre, un champ lexical de la couleur vient animer ce tableau : « bleues, grises, bariolées, violâtre, noirâtre ». Notons en outre la couleur sale du violet et du noir comme en témoigne le suffixe péjoratif : « -âtre ».
  • Les lumières mettent aussi en valeur certains aspects du paysage vu en panoramique à travers les yeux de Christine : »ses yeux dilatés parcoururent avec effarement ce coin de ville inconnu » et « l’horizon élargi ». Son regard se perd dans ce décor inconnu et nouveau.
  • On observe ainsi un registre fantastique avec un vocabulaire tel que : « apparition », « cité fantastique », « d’étranges masses ».

C/Un tableau impressionniste

  • D’abord, le regard est le sens qui permet d’effectuer toute la description.
  • Puis la description des lieux se fait selon les techniques impressionnistes, par petites touches. Le parallélisme de construction permet ainsi d’organiser les touches : « à gauche, jusqu’aux ardoises  bleues des combles de l’Hôtel de ville, à droite jusqu’à la coupole plombée de Saint-Paul ».
  • En outre l’énumération des embarcations sur la Seine permet de reproduire la technique picturale : « une flottille dormante de canots, d’yoles, un bateau-lavoir et une dragueuse amarrée au quai ».

Dès lors il semble naturel que la description prenne la forme d’un tableau car Claude est lui-même peintre.

Si tu as des questions pose-les en commentaires. N’hésite pas à noter cet article s’il t’a aidé! 

Une autre scène de rencontre analysée: la rencontre de Julien Sorel et de Mme de Rênal dans le rouge et le noir de Stendhal.

Pour aller plus loin:

Thérèse raquin chapitre 13 (scène de la morgue)

Thérèse Raquin chapitre 21 (nuit de noces)

Thérèse Raquin chapitre 32 (fin)

Dom Juan acte 1 scène 2

La lecture analytique Dom Juan acte 1 scene 2 montre comme cette image un personnage de libertin.

Tout d’abord à l’acte 1 scène 2 de Dom Juan ou le festin de Pierre de Molière, Dom Juan se livre à autoportrait dans lequel il fait l’éloge du libertinage. En effet, cette scène s’inscrit dans la continuité de l’acte 1 scène 1. Effectivement, dans la scène d’exposition Sganarelle, le valet de Dom Juan, fait l’éloge du tabac. Cette scène apparaît donc comme révélatrice du héros éponyme.

Ainsi nous pourrons nous demander: quelle image du libertin cette tirade reflète-t-elle ?

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COMMENTAIRE COMPOSE

Qu’est-ce que le COMMENTAIRE COMPOSE? Le commentaire composé est un exercice qui repose sur des exigences précises à l’oral comme à l’écrit. Quelles erreurs éviter dans ton commentaire composé? Comment réussir un commentaire composé?

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CHARLES BAUDELAIRE BIOGRAPHIE

Quelle est la biographie de Charles Baudelaire? Il est l’un des poètes majeurs du XIXème siècle. A l’instar des poètes maudits de son époque, il est en proie au spleen. Les Fleurs du mal a suscité la polémique en 1857 avec des poèmes provocateurs. Puis, en 1860 il interroge la relation du poète avec la création et établit un parallèle avec les drogues. Enfin, il renouvelle la forme poétique avec Les Petits poèmes en prose qui ne paraîtra qu’à titre posthume.

On voit la photographie de Charles Baudelaire qui illustre sa biographie.
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LA BRUYèRE CARACTèRES 27 et 29

On voit un aristocrate comme dans les Caractères de La Bruyère.

 LA BRUYERE  Caractères 27 et 29. Lorsque Jean de La Bruyère écrit les Caractères, textes argumentatifs à teneur moraliste, il imite Théophraste selon l’idéal classique d’imitation des Anciens. Au moment de la rédaction par La Bruyère, le roi Louis XIV a révoqué l’Edit de Nantes et conduit son pays à la crise économique. L’auteur est un poète officiel qui se doit de défendre le roi mais qui n’en dénonce pas moins les travers.

ANALYSE DES CARACTERES DE LA BRUYERE, CLIQUEZ ICI.

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THERESE RAQUIN chapitre 32 analyse

THERESE RAQUIN chapitre 32 analyse

On voit Thérèse raquin à la fin de l'oeuvre au chapitre 32 dont on fait l'analyse.

Thérèse Raquin est un roman publié en 1867 par Emile Zola, avant le vaste projet des Rougon-Macquart. Toutefois, la préface annonce les enjeux de ce qui sera le Naturalisme tel qu’il sera défini lors des soirées de Médan. Dans ce roman, Thérèse et son amant Laurent tuent Camille, le mari gênant. Mais après cet assassinat, ils ne se supportent plus, rongés par la culpabilité et le remord.

Cet extrait est le dénouement du roman, au chapitre 32.

Problématique : comment cette fin tragique satisfait-elle la morale ?

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LE NATURALISME

LE NATURALISME

On voit des glaneuses sur un tableau du Naturalisme.

Le Naturalisme est un mouvement  littéraire  et culturel du XIXème siècle dont le chef de file est Emile Zola.  Le Naturalisme s’inscrit dans la lignée du Réalisme qui le précède auquel il ajoute une dimension scientifique.

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Tests de positionnement en seconde

Les tests de positionnement en français

On voit des tests de positionnement en cours de déroulement. Le professeur écoute les questions des élèves devant un ordinateur.

La réforme du lycée débute en 2018 et concerne les élèves entrant en secondes. Il devront alors passer des tests de positionnement en français et en mathématiques pour être ensuite placés dans des groupes. Quand les tests auront-ils lieu? Comment sont-ils organisés? Pourquoi ces tests de positionnement? Un exemple de test de positionnement.

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